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17. 06 mai 2011. Entretien avec les créateurs de la chorégraphie Azul
vendredi 6 mai 2011
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Dans le cadre du projet européen de partenariat éducatif Grundtvig Les langages du bleu. Créativité et interculturalité, qu’elle coordonne depuis deux ans, l’Association Paysage et patrimoine sans frontière organise, avec le concours du Musée d’Archéologie Nationale et de la Ville de Saint-Germain-en-Laye une manifestation (colloque, exposition, etc.) à laquelle participent les différents partenaires du projet. Voir le programme de cette manifestation.

A cette occasion, Azul, une chorégraphie créée dans le cadre du Festival international de danse de l’Algarve au Portugal, sera présentée au public à Saint-Germain-en-Laye le 25 juin 2011 à 20h 45, au Théâtre Alexandre Dumas (Entrée libre sur inscription - jusqu’au 15 juin - et dans la limite des places disponibles : contact@paysage-patrimoine.eu.

L’association a rencontré les créateurs de la chorégraphie Azul : Evgueni Beliaev, chorégraphe, danseur, Directeur du Centre Culturel Beliaev de Faro, Portugal, Sávio Gontijo et Carolina Cantinho chorégraphes associés à Evgueni Beliaev, pour la réalisation de Azul.- Paysage et patrimoine sans frontière : Quelles ont été vos sources d’inspiration pour la chorégraphie Azul ?

Evgueni Beliaev : Dès le commencement du projet Langages du bleu, engageant le Centre culturel Beliaev à construire la chorégraphie d’un spectacle de danse sur le Bleu, j’ai tout de suite pensé à trois thèmes différents :
1-Le ciel ou l’air,
2-La Terre ou la planète bleue,
3-La mer ou l’eau.

J’ai alors décidé de réfléchir au premier sujet et de partager cette chorégraphie en confiant le thème de la Terre à Sávio Gontijo et celui de la mer à Carolina Cantinho.
La spiritualité, l’homme et les paysages de l’Algarve devraient constituer les sources d’inspiration des chorégraphies.

Dans la première partie, la mythologie grecque, les divinités, le spirituel et les personnages bibliques ont été les sources d’inspiration les plus importantes.

Dans la chorégraphie de la seconde partie - la Terre-, Sávio Gontijo a voulu mettre l’accent sur le manque de communication entre les gens et le stress de la vie moderne, à l’origine des écarts et des désamours, d’où résultent méfiance et trahison.

La troisième partie puise ses sources d’inspiration dans l’Algarve, ses paysages et son imaginaire populaire, qui survit dans les mémoires, les coutumes et la tradition. Carolina Cantinho s’est intéressée à l’identité du peuple de l’ Algarve, à ses activités liées à la mer. C’est un voyage entre la culture et l’esprit de cette terre bleue : la Ria Formosa, sa faune et sa flore, un lieu pour le rêve et la découverte, Terre où j’habite, terre ensorcelante entre la montagne et la mer…

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-  Paysage et patrimoine sans frontière : Comment avez-vous mis en œuvre la chorégraphie ? Quelles sont les étapes d’un tel projet ?

Evgueni Beliaev : D’abord j’ai choisi la musique. J’ai ensuite fait des recherches sur des images : des panneaux d’azulejos portugais, des scènes de la mythologie, des peintures de la Renaissance comme par exemple Da Vinci, Botticelli…

Sávio Gontijo : J’ai cherché ce qui, dans ce thème, pouvait devenir des sources d’inspiration pour la construction de mouvements. Ensuite, ces mouvements du corps devaient identifier le besoin d’expression des sentiments et des pensées, d’une façon systématique, permettant la construction chorégraphique.

Carolina Cantinho : J’ai travaillé à partir de la musique de Philip Glass ; j’ai commencé à créer d’une façon intuitive des mouvements individuels en improvisant des séquences, qui ont été enregistrées, vidéo-projetées et reproduites corporellement.
Ces séquences de mouvements sont placées les unes par rapport aux autres, de façon à ajouter, retirer ou répéter certains mouvements, de façon à composer la chorégraphie. La musique et le mouvement se fondent. La phase suivante concerne le processus de composition, avec une microstructure interne composée par des groupes, duo et solo, 14 danseurs au total.
Il n’y a pas de narration spécifique, mais on parcourt un cycle : de l’aube à la tombée de la nuit. Le plateau est habité par les danseurs, la lumière et un seul élément scénique : un filet de pêche.

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-  Paysage et patrimoine sans frontière : Comment gardez-vous la mémoire gestuelle ?

Evgueni Beliaev  : Au début chacun commence à imaginer ses mouvements individuellement, ensuite on fait des compositions. On enregistre et on corrige de façon à améliorer la chorégraphie.

Sávio Gontijo : Si on utilise différents sons et rythmes variés, la répétition des mouvements ou des séquences chorégraphiques n’est pas vécue comme monotone et fatigante, ce qui permet une plus intense intériorisation des mouvements.

Carolina Cantinho : À partir des techniques de danse, qui sont fondamentales et qui nous permettent de maîtriser le mouvement et les images du corps, on incorpore des valeurs. Cette incorporation est un entrainement constant de mémorisation et intériorisation non verbale qui fait activer tout le corps. Ainsi, à travers l’imitation, l’expérience et la créativité, le "geste mouvement" est maîtrisé.

-  Paysage et patrimoine sans frontière : Au cours du récital, nous avons entendu un poème récité dans la langue portugaise, dont la musicalité est si belle que nous n’en voulons pas publier la traduction. Quel est le rôle de ce poème dans la chorégraphie ?

Evgueni Beliaev : Les poèmes font la transition entre les différentes parties et dévoilent deux états d’âme concernant le bleu. Le premier poème écrit par Zena Maciel nous parle de mélancolie, de tristesse, d’envie de liberté. La couleur bleue de la mer, du ciel, du bonheur et des rêves permet l’oubli du passé : le deuxième poème de Marici Bross décrit le souvenir des joies et de l’amour des parcours de la vie.

Azul, poèmes de Zena Maciel et de Marici Bross
Quisera saber enfeitar a vida com poéticos
versos doces
Talvez combinassem melhor com a cor
do meu sorriso
A mão teima em escrever com as lágrimas
secas da esperança,sob a luz opaca
da alma
Através da fina cortina da tristeza o
coração enjaulado,sonha em abrir
as portas da alegria
Bordar sobre a branca folha do papel,
um lindo e alegre poema azul
Por que azul ?
Azul é a cor do mar, do infinito,
da felicidade e dos sonhos.
Sonhos esculpidos nas asas lépidas
do vento, mas que abre o leque da vida
e me faz sorrir.
Quero através das palavras limpar a alma
Suavizar a dor com o cheiro da brisa do mar.
Quero despir os versos e desvendar todo
o segredo da mágica cor azul.
Quero sair de órbita
Sentir a plenitude da paz e
enfim encontrar a minha estrela guia.
Zena Maciel

Um poema azul escreveste
Tal qual o azul infinito
Deste céu de anil

Tal qual o mar
Que em noites de lua cheia
Prateia o azul de suas águas.

E assim seguimos minha amiga,
Neste azul tão belo
Que mais parece uma nuvem
Esmaecida com rosa e branco.

Lembramos do mar, da lua e das nuvens
Num infinito crescente de amor.
Sejamos, pois o arco-íris
A inundar este universo de amor.
Sejamos todas as cores,
Sejamos puro amor.

Marici Bross

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